Un album musical est souvent une flânerie curieuse dans un univers qui nous est proche ou lointain. Question de temps ou d’états d’âme.

Et recevoir de la musique via ma boîte virtuelle -en sus et place, d’insultes anonymes destinées à un engagement en faveur de la libération conditionnelle de Nathalie Ménigon et des membres d’AD- est une échappée généreuse que j’apprécie particulièrement. Le cœur au chaud.

Alors la main pose fébrile le CD -adressé quelques jours plus tard- et l’immersion tâtonne son rythme.

Tout d’abord, une impression de douceur ouatée et une tessiture de voix qui berce.

Puis des notes et des mots imagés.

Il y a cette mélodie lancinante et... cette guitare au début d’un morceau qui grince en hurlant, anticipant la ligne d’un destin qui échappe. La voix se pose, s’accrochant à une ritournelle répétitive qui ondule la boîte crânienne pour mieux endormir la vigilance. Mais la guitare revient, insatiable, stridente, ulcérée, marquant cette fameuse ligne blanche qui se tord à force de lactescence et d’insipidité. Celle-là même que l’on broie avec frénésie pour mieux prendre son envol.

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