Le blog de Franca

Franca Maï la singuière | Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

vendredi 4 novembre 2005

SPEEDY MATA de Franca Maï critique sur Arts Livres.com par Romain Salgari

Mata est ado et habite une cité en banlieue, ban à des lieues de son prestigieux lycée : elle tâche de cacher son jeu, ça ferait tache auprès de ses camarades plus favorisés. Mais elle a la rage, celle des écorchées vives : l’injustice en a fait une révoltée jusqu’au bout des ongles… Les soirées branchées dans les domiciles de ses amis d’école saoulent Mata la féline, et pour cause : « ma mère peut trimer toute sa vie et s’écailler la santé, jamais ses pieds ne fouleront une demeure pareille. Elle peut tout juste prétendre à un pavillon tristounet, cloné à perpète et à crédit (p.40) ». Car les dés sont pipés, et personne de ses amis ne sait encore où elle habite. Mata donne le change, mais cela ne change rien à son quotidien ; en plus, la boîte qui emploie sa mère menace de licencier, un plan social pour mieux délocaliser. Sa mère est mère célibataire, et elle se saigne pour donner à sa fille unique la bonne éducation qui lui permettrait d’avoir une meilleure vie : d’ailleurs, elle ne connaît pas les amis de Mata, elle pense que sa fille a honte de les amener chez elles…

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mercredi 6 avril 2005

Festival de L'Encre à l'Ecran 2005

Festival de l'Encre à l'Ecran

Marie-Nicollet-Franca Maï- Pierre-Henri Deleau

Photo: Di2

Un moment de pure Magie !

Voir site du Festival

lundi 4 avril 2005

SPEEDY MATA de FRANCA MAÏ par Pascal webzine Discordance

"C’est très facile d’ôter une vie, il suffit de bien viser". Troublant, marquant, ce roman se dévore à la vitesse de la lumière. Le style est expéditif et les mots claquent comme des balles. Speedy Mata dérange et pousse le lecteur à aller au delà de ses certitudes.

Solitaire et renfermée, Mata est une adolescente vivant seule avec sa mère dans un minuscule HLM d’une triste banlieue. Bien que n’ayant jamais connu son père, elle a toujours pu compter sur l’amour fusionnel qui l’unit à sa mère. Cette dernière n’ayant jamais hésité à se sacrifier pour tenter de donner à sa fille un avenir digne de ce nom. Car Mata veut s’en sortir et plus que tout pouvoir offrir à sa mère une vie meilleure ! Première de la classe dans un des lycée les plus renommé de la région, c’est un peu sa façon à elle de prendre sa revanche sur un monde qui ne lui a jamais fait de cadeau.

Oui mais voilà tout va basculer le jour où la mère de Mata sera victime d’un licenciement économique sauvage. Les évènements s’enchaîneront alors inéluctablement jusqu’au drame final. De plus en plus radicale dans ses idées et dans ses actes, Mata deviendra, à l’image du monde dans lequel elle vit : froide et impitoyable.

Sans jamais chercher ni à excuser, ni à justifier quoi que se soit, Franca Maï arrive à nous tenir en haleine avec son univers sombre et violent dans lequel toute notion de compassion, de respect et d’empathie semble avoir disparu. À une violence économique et sociale réponds une violence physique et la vie humaine ne paraît plus avoir aucune valeur. Victime d’un individualisme forcené, l’Homme se voit réduit à n’être au final qu’une simple variable d’ajustement. Le seul choix restant à sa disposition étant celui d’écraser ou d’être écrasé.

Pour son troisième roman, Franca Maï dépeint une société désagrégée, se transformant de plus en plus en une gigantesque machine à exclure. Véritable plongée dans une spirale autodestructrice, ce roman est un féroce plaidoyer pour plus d’humanité. Car c’est bien cela qui semble avoir déserté la quasi totalité des protagonistes de cette fable moderne et tragique.

Speedy Mata est un vrai électrochoc, un de ces romans qui vous poursuivra encore longtemps après l’avoir refermé. A lire d’urgence !

-Webzine Discordance

samedi 5 mars 2005

Speedy Mata Le Soir Belgique article de Pierre Maury février 2005

Mata a seize ans et la colère au coeur. Elle avait pourtant tant d'amour à offrir. Mais la vie lui a joué un mauvais tour en se retournant contre sa mère. Les rêves sont devenus des cauchemars, ça ne tourne plus rond. Franca Maï commence par deux pages en forme de coup de poing, à la lumière desquelles le passé prend ensuite des couleurs sombres. On y voit les prémisses d'une fin annoncée- elle sera violente. La romancière nous jette tout à la figure, un peu en vrac, comme lorsqu'on est en colère, précisément. Cette urgence s'impose d'elle-même, parce-qu'elle correspond au personnage. '' Speedy Mata Franca Maï Le Cherche-Midi 108 pages 10 Euros.''

mercredi 23 février 2005

Speedy Mata Canard enchaîné du 23 février 2005 Article d'André Rollin

Ca commence par un coup de revolver: « c'est très facile d'ôter une vie, il suffit de bien viser ». La meurtrière a 16 ans, elle venge sa mère. Tout ce roman, le troisième de Franca Maï, est une traînée de poudre: à chaque page tout peut sauter !

Les temps sont rudes pour Mata, qui vit seule en HLM avec sa mère. Elle l'adore. Aussi lorsqu'on touche à un seul de ses cheveux, Mata est prête à bondir. Et les occasions ne manquent pas: la visite de l'huissier est un moment de cruauté qui peut être enchanteur pour beaucoup, car Mata ne lésine pas... Elle anéantit cette « ordure lubrique ». du grand art! Avec les copains ça va, mais avec les friqués qui l'invitent à une soirée, elle est sans pitié.

En phrases courtes, en chapitres brefs, Franca Maï dresse le tableau d'une société qui n'a pas beaucoup d'élégance pour ceux qui triment. Elle veut changer les choses. Radicalement, à sa manière. C'est brutal. C'est décapant. « La rage est en moi. Je le sais. Elle est tapie »

Toujours prête à surgir. Comme une mélodie assassine.

A. Rn

mardi 22 février 2005

Franca Maï, drôle de dame de la côte OUEST-FRANCE du Mardi 22 février 2005 Article de Xavier Alexandre

Tombée amoureuse de la côte Normande, Franca Maï a décidé de s'y installer. Exit l'agitation parisienne et le métier de productrice en audiovisuel. Une nouvelle vie de romancière a commencé il y a six ans. Trois livres publiés au « Cherche-midi », révèlent une auteure ardente, à l'écriture « coup de poing ».

La place devant la brèche d'Hermanville-sur-Mer est déserte en cet après-midi d'hiver. Derrière la vitre du café, Franca Maï se souvient de ce premier jour de tournage, où elle découvrait l'endroit. « En 1989, pour la télé, un film sur le Débarquement. C'était vide. Ca m'a fait penser à une place du Mexique, où j'ai habité. J'avais repéré la villa Guimard. J'ai pu convaincre de la louer. On y a vécu un mois ».

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samedi 19 février 2005

Speedy Mata Notes bibliographiques février 2005

Mata, jeune adolescente, tue un homme à bout portant et raconte ensuite comment elle en est arrivée à ce geste meurtrier. Elevée en HLM par une mère qu'elle vénère et qu'elle idéalise et dont elle ne devine pas les failles intimes, elle a assisté impuissante aux efforts de celle-ci pour lui donner ses chances de réussir et lui offrir, malgré son maigre salaire d'ouvrière, une scolarité privée. Mais, hélas, le chômage accompagné de son cortège de misères et d'humiliations, a stoppé ce beau rêve. Fascinée par le processus qui plonge un être dans l'engrenage de la violence, Franca Maï, très engagée, a déjà écrit ses deux livres précédents sur ce sujet cf. Jean-Pôl et la môme caoutchouc, N.B. Nov.2003. Elle reprend ici ce thème qui lui tient visiblement à coeur. Sa violence fait penser à Virginie Despentes, mais son discours sous-jacent est beaucoup plus politique. Un livre coup, de poing très noir. (FR)

Speedy Mata le Journal NORMANDIE du 9 février 2005

MA MERE, MA DOULEUR

Elle vit dans un HLM pourri, mais prétend habiter dans les quartiers chics. Elle méprise le bourgeois, mais se plaît à les fréquenter. Elle est lycéenne, mais a déjà le vécu d'une femme qui connaît la dureté de la vie. A l'instar de sa propre mère, son héroïne, si belle et si forte...

Pour son troisième livre, Franca Maï prend la voix de Mata, jeune banlieusarde révoltée par la société qui l'entoure. Où le méchant, PDG d'une boîte en faillite, s'appelle Renaud Celliaires...

Cette histoire de vengeance très sombre ne ménage pas la gent masculine. Une écriture étrangement heurtée, dans laquelle un adjectif recherché et inattendu vient contrebalancer le parler des cités, parfois un peu forcé ça pulse oblique dans vos têtes ? . Au final, en dépit d'une violence exacerbée et d'un langage affecté, un joli cri d'amour d'une fille à sa mère. S.P

Speedy Mata par le Bimestriel TOC Février 2005

Dès la première page, elle a tué. On ne sait rien d'elle, sauf qu'elle est fragile, qu'elle doute, qu'elle croit faire oeuvre. Elle, c'est Mata, elle a 16 ans, et ce meurtre, c'est son oeuvre vengeresse. Vengeance sur ce monde qui a brisé sa mère, une femme besogneuse, qui jamais n'élève la voix. Alors pas question d'éteindre ce feu qui la brûle, elle n'a pas l'âge des concessions, mais celui de l'extrême sensibilité à l'injustice. Avec Speedy Mata, Franca Maï continue à dessiner une légende des opprimés qui basculent dans le crime face à la violence sociale. Elle restitue cette énergie du désespoir par une langue vivante, qui sait se faire populaire. Une oeuvre aux antipodes de Lolita Pil, à ranger plutôt du côté de Virginie Despentes.

Speedy Mata Article REPUBLICAIN LORRAIN 06 février 2005 par Richard Sourgnes

LA BELLE EST REBELLE

Franca Maï ne trempe pas sa plume dans l'eau de rose. Le drame, la frustration, le malheur sont la matière de ses livres. Son Momo qui kills assassinait par amour, alors que dans Jean-Pôl et la môme caoutchouc, le Vietnam se refermait comme un piège sur un Eurasien écartelé entre ses deux cultures. Voici maintenant Speedy Mata, troisième étape de cette fresque de bruit et de fureur, toujours publiée au cherche-midi. Cette fois il s'agit d'une adolescente qui a tout pour réussir: bonne élève, intelligente et mignonne. Quel cheminement va la conduire au meurtre ? Eh bien, le fait que sa mère, qui se sacrifie pour lui assurer un avenir décent, perd son travail à l'usine du coin et sombre dans le désespoir. Mata, de son côté, subit les humiliations infligées par ses camarades de classe fils de bourgeois. A force, elle se mue en ange de la vengeance... « J'écris sur le donjuanisme féminin » annonçait Franca Maï, mais le moteur de ce troisième roman est plutôt la lutte des classes, brutale, frontale. A coups de phrases effilées comme des rasoirs, dans un style où l'on sent bouillir la rage de son héroïne, Franca trace un sillon bien à elle, une trace noire et blues...

jeudi 17 février 2005

Speedy Mata - Franca Maï conseillé par Hélène librairie l'armitière

Ce roman est une véritable onde de choc. "Speed", il l'est, dérange et bouleverse en même temps... L'histoire d'une relation fusionnelle entre une mère et sa fille en perpétuelle lutte dans un climat social où tout semble avoir été crée pour les rejeter et les exclure. Une chronique sociale, une histoire de haine, de violence et, en filigrane, l'Amour, l'Amour toujours et la souffrance par la difficulte à vivre, tout simplement. Une lecture décapante et cruelle que je vous recommande vraiment!

mercredi 16 février 2005

Speedy Mata: Une héroïne qui a la rage Le livre du Jour Le Parisien et Aujourd'hui en France le 16 Février 2005 article Caroline Andrieu

Photo Louis Monnier 06.15.45.87.75

DANS la vraie vie, apparemment, Franca Maï est une femme tout à fait comme il faut. C'est rassurant. D'abord parce qu'au cinéma, elle a cumulé les rôles de fille peu recommandable (vampire, terroriste...). Ensuite parce que dans ses romans, elle verse une violence brûlante sur chacune de ses phrases. Après avoir mis en scène un violeur compulsif dans « Momo qui kills », et une jeune femme écartelée dans « Jean-Pol et la môme caoutchouc », elle publie « Speedy Mata », où l'héroïne déborde d'intelligence, mais aussi de hargne et de rage. La faiblesse de Mata, c'est son milieu social. Elle vit seule dans un HLM de banlieue avec sa mère, qu'elle adore autant qu'elle abhorre le patron qui l'exploite, les traînards de la zone et les petits privilégiés du lycée. Comme, en plus, Mata est séduisante, elle attise des convoitises chez des garçons qui ne lui inspirent que du mépris. Alors forcément, le jour où elle découvre que sa mère s'est fait virer et doit fouiller les poubelles pour survivre, Mata se déchaîne. A chaque mot, on se demande où ça va s'arrêter. Où Franca Maï choisira, par pudeur ou par paresse, de ralentir sa course folle vers l'inévitable. Mais au contraire, l'écrivain accélère. On sort de ce court récit KO, à la fois effaré et désolé qu'un cerveau puisse receler tant de colère, mais ravi qu'un auteur maîtrise à ce point les lettres et le rythme de sa langue. « Speedy Mata », de Franca Maï. Ed. le Cherche-Midi. 104 pages. 10 €.

vendredi 28 janvier 2005

SPEEDY MATA selon Le Monde des livres LE MONDE du Vendredi 28 Janvier 2004

Photo: Philippe Matsas agence opale

Parce-que « le monde dans sa superbe marche sur les SDF en s'habituant aux borborygmes de leurs ossements » Mata préfère « partager les feux follets engendrés » plutôt que de « gagner de la thune pour engranger et (se) payer des baraques ». C'est dire qu'il faut s'accoutumer au langage de Mata qui adore sa mère, se prostitue pour éviter l'huissier, tue « un gus... comme on bute un soleil noir qui dissimule la clarté », traîne ses 16 ans dans sa triste banlieue. N'étant un peu trop de métaphores et quelques banalités sur le matérialisme, ce roman accroche. Pour traduire les sentiments des adolescents qui veulent comme se désengluer du présent, Franca Maï a des qualités d'écriture évidents qu'on attend dans un roman plus dense, plus nourri. P.R.L

Speedy Mata Franca Maï Cherche-Midi Editeur

lundi 24 janvier 2005

Speedy Mata selon Betty Trouillet Librairie les 3 épis/ Carcassonne

Les livres lus et conseillés par les libraires PAGE N°94 Janvier 2005

Franca Maï Speedy Mata Le Cherche-Midi Photographiée par Philippe Matsas Agence opale

Ce court roman commence par un acte de vengeance. Mata, bouleversée par la mort de sa mère qui s'est défenestrée après avoir été licenciée, va tuer pour se venger de ce triste sort. Avec ivresse et désespoir, l'adolescente nous entraîne dans sa folie meurtrière. Retour en arrière: Mata et sa mère vivent seules dans un quartier ouvrier, le père les a quittées. Alors la mère assume tout, et se sacrifie pour que Mata aille dans une école de nantis où elle côtoie la fine fleur de la société. C'est une élève douée, sensible et intelligente, mais une adolescente fougueuse et rebelle. Elle est admirée de tous, mais cache aux autres son milieu social. La vie coule tranquille et heureuse, jusqu'au jour où l'usine Coutinex se délocalise et licencie. Mata apprend par hasard que sa mère n'a plus de travail. Il n'y a pas de mots pour répondre à l'injustice de cette société.

Après « Momo qui kills », Franca Maï nous émeut et nous déroute avec ce nouveau roman au phrasé doux et violent. Un petit texte fort et intense qui m'a laissée sans voix.

Betty Trouillet Lib, Les 3 Epis, Carcassonne.

mercredi 19 janvier 2005

Franca Maï le spectacle de la cruauté Notes de lecture de Marc Alpozzo

Si l'on en croit son éditeur, Franca Maï aurait une voix « proche du blues ». Cette très célèbre forme musicale que l'on doit aux noirs d'Amérique, et qui caractérise d'une part une formule harmonique constante, un rythme lent à quatre temps, d'autre part, le cafard et la mélancolie.

La voix de Franca Maï est une voix cassée : cassée par la violence des comportements sociaux, la barbarie de nos sociétés modernes, cassée par cet idéal humaniste qui ne semble jamais pouvoir se réaliser dans le monde des hommes. La voix de Franca Maï est une voix qui fait de l'apnée en milieu brutal.

Depuis 2002, Franca Maï nous a offert déjà trois romans : un roman par année. Des romans courts. D'une rapidité incroyable.

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