PEDRO roman de Franca Maï critique du Quotidien (Luxembourg) Serge Bressan
Par franca maï, vendredi 2 février 2007 à 21:56 :: PRESSE PEDRO :: #83 :: rss
Une évidence: aujourd'hui, il existe un ton, un son, une écriture siglés Franca Maï. On l'avait remarquée en 2002 dès son premier roman, Momo qui kills. Les trois suivants se révélaient de la même veine. Et avec le récent Pedro, Franca Maï prend d'autorité sa place dans le monde des lettres francophones.
Photo Philiipe Matsas
L'Amour à Mort
Une évidence: aujourd'hui, il existe un ton, un son, une écriture siglés Franca Maï. On l'avait remarquée en 2002 dès son premier roman, Momo qui kills. Les trois suivants se révélaient de la même veine. Et avec le récent Pedro, Franca Maï prend d'autorité sa place dans le monde des lettres francophones. La marque de fabrique, là, ce n'est pas l'écriture quasi statique du classicisme et de la «bien-pensance » littéraire. Non,avec Pedro, l'auteur bouscule la langue,les mots, la syntaxe;écrit non pas à la plume mais au pistolet automatique. Ça se télescope, ça se bouscule, ça fusionne, ça bouillonne,c'est Franca Maï !
Mata, l'héroïne qu'on avait suivie dans Speedy Mata (2005), est accrochée d'amour à Pedro. Il va l'initier, l'entraîner dans la lutte armée. Elle deviendra une tueuse sans états d'âme. Tous deux, Pedro et Mata, pour le meilleur (un peu)et pour le pire (beaucoup). D'une plume rageuse et ensorcelante, Franca Maï met en mots «la vie crevée d'un ange » parce-que, et tout un chacun le sait, «personne ne rêve dans la fange ». Un texte d'engagement, de lutte. De folie,de passion,de fulgurance pour l'amour à mort …
critique de Serge Bressan
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