Quand on perd ses parents, on est orphelin. Quand on perd un enfant, il n’existe aucun mot. Peut-être pour nier une réalité qui est la pire hantise de ceux qui fondent une famille. Et sans doute aussi parce qu’il n’est pas de terme qui puisse décrire le désespoir de voir disparaître votre chair et votre sang. Sinon l’amputation. Et lorsque l’horreur s’ajoute à l’horreur, que sa fillette a été torturée, violée et enterrée vivante, sa mère devient toute douleur : « que font-ils là tous ces gens ? En quoi se sentent-ils concernés ? Ce n’est pas leur enfant (…) Qui pourrait réveiller ma fille ? Lui enlever la terre de la bouche. » La police trouve un coupable, son propre voisin, déjà emprisonné pour pédophilie. Mais le voisin est innocent et la mère va lui demander l’indicible : raconter ce qu’il y a dans la tête d’un de ces psychopathes qui défraient les chroniques faits divers et justice.

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